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merci qui ?..
9 novembre 2005

Le concept en deux phrases

Nous avons tous quelqu'un, quelques uns, à remercier.Quelqu'un qui, un jour, a fait notre vie plus belle. Je vous propose de partager ces remerciements. Parce que nous sommes quelques uns à en  avoir besoin, de faire la vie plus belle, plus grande, plus jolie. Et à avoir envie de partager aussi, des rayons de soleil

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Commentaires
L
En recherchant à retrouver Jacques Munos sur internet, je ne trouve qu'une seule trace de lui .. la vôtre ...et j'apprend qu'il est mort. Votre histoire avec lui comme un écho à la mienne : Je l'ai rencontré à Nice en 1984...Baudelaire entre nous...Je ne l'ai jamais oublié... Comment vous parler, vous questionner plus personnellement ? 7 années ont passé depuis votre " merçi à Jacques", je serais si heureuse d'avoir un signe de vous... l'inconnu sur le fleuve. La passante
P
je retrouve avec émotion la petite musique , le ton de la gratitude. Quelques mois sans connexion à internet, je ne pensais pas que ce blog avait continué sans moi, fut-ce un peu.<br /> Merci pour ce message. Pourrais je en savoir un peu plus sur vous ? A moins que...
C
Grâce soit rendue à ma petite fille (nièce de Jacques Munos) et à un ami qui m’ont appris que mon fils vivait encore dans la mémoire d’un inconnu apparemment bien lointain, comme dans celle de beaucoup d’autres, ici à Nice, qui parlent de lui comme si il ne nous avait pas quitté.<br /> Je lui récite toujours du Baudelaire et lui fait écouter du Beethoven.<br /> Merci à vous que je ne connais pas encore … peut-être ? Canout
S
Je me suis perdu un temps dans les méandres de la nuit. Mais tu vois même en retard, je repasse par là pour te répondre.<br /> Alors que ce sont les livres de la bibliothèque de mon collège qui m’ont ouvert l’esprit aux récits de mon ami, le livre n’était encore qu’une rencontre avec moi-même.<br /> <br /> C’est par procuration que Jacques M. m’a fait connaître les livres. C’est en me racontant l’histoire d’amour de sa mère avec Baudelaire et Beethoven qu’il m’a ouvert la voie.<br /> Ce qu’il m’a raconté c’est que lire pouvait être la rencontre avec un l’autre par delà le temps et l’espace et peut-être parfois une réponse ou un tuteur.<br /> <br /> Il m’a appris l’espoir de trouver dans les livres pour qui savait lire toutes les réponses.<br /> Oui il m’a appris que l’acte de lire se développait en étage. Que la lecture était un acte. Qui n’avait rien à voir avec le fait de se contenter de recevoir une histoire prête à éteindre l’ennui.<br /> Il a mis pour moi en perspective la littérature en la situant dans son histoire. Les livres pouvaient se répondre les uns aux autres et que c’est dans cette différence qu’il y a du sens.<br /> C’est ainsi que j’ai découvert dans l’ordre la Grèce et ses philosophes jusqu'à nos jours.<br /> J’ai compris ainsi dans le tourbillon des symboles qu’il y avait message philosophique dans tous récits.<br /> <br /> Quand séparé d’une classe il était impensable qu’un ancien adresse la parole à un nouveau.<br /> Comment pendant cette année d’attente où nous ne nous sommes pas parlé, du fond de la cour a-t-il pu deviné l’effroyable nuit et l’interrogation froide qui m’animait alors. <br /> <br /> L’histoire de sa mère et de l’art m’a fait entendre l’affirmation de la différence et de la joie de vivre. Deux concepts alors absents de mon univers.<br /> Avec le recul c’est deux choses ne fortifie pas contre la solitude. Elles permettent juste de frôler la conscience.
U
Alors tu vois, Paprika finalement je joue le jeu. Il y avait tant à remercier que j'avais peur d'être perdu et maladroit.<br /> <br /> Mais ce soir l'envie forte de remercier la foule d'anonyme qui fait mon quotidien. Je prends le métro tous les jours à Paris et souvent pour de longs trajets. Quelquefois je m'absorbe dans un livre et quelquefois non : je reste immobile à regarder les anonymes du métro parisien. Quelle fascination, quelle joie de pouvoir ainsi glisser d'un visage à l'autre.<br /> Merci à ceux qui me laissent les observer. D'autant que je le fais de moins en moins discrètement (j'ai peur d'une déformation professionnelle), je les regarde avec avidité, ces visages inconnus mais ils me tolèrent, compagnon silencieux et respectueux. Merci à ceux qui me laissent imaginer mille vies, qui me laissent sentir qui ils sont, me laisse rêver à une multitudes d'histoires. Merci à ceux qui me donnent quelques phrases en passant dont je ne comprends pas les tenants et aboutissants mais dont j'ai la sensation de tout saisir en éclats. Merci à ceux qui me donne un geste trahissant une émotion, comme à la dérobée, en contrebande pour nuancer le portrait, l'affiner, le rendre toujours plus mystérieux<br /> Merci à ceux qui s’offrent à mon regard et me donne cette joie dont parle Kafka dans son Journal (de mémoire) : « la joie simple d’être parmi les humains ».
merci qui ?..
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merci qui ?..
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